Vous êtes à la tête d’une #PME ou d’une #startup et vous aimeriez lever des fonds ? Voici les informations principales à connaître sur la levée de fonds ainsi que les différentes étapes du processus sur lesquelles GME Audit vous accompagne.
La levée de fonds est un processus qui consiste à faire appel aux investisseurs extérieurs afin qu’ils fournissent les fonds nécessaires aux différents stades de votre entreprise: démarrage, lancement, accélération, internationalisation.
Les investisseurs entrent au capital de l’entreprise et reçoivent en contrepartie des titres de participation émis par l’entreprise. Ils sont intégrés ensuite à tous les rassemblements de l’entreprise, les assemblées générales par exemple.
La levée de fonds correspond donc à une augmentation de capital pour l’entreprise. Les investisseurs cherchent le plus souvent un rendement à moyen et long-terme et donc un retour sur investissement par la #croissance de la société en question.
En fonction du stade de #développement de l’entreprise et donc du risque porté par les investisseurs, la levée de fonds va prendre différentes formes:
Capital-risque / pré-seed : Les levées de fonds en pré-seed, également appelées capital amorçage, ont pour objectif de financer des besoins avant le réel démarrage de l’activité de l’entreprise. Elles permettent donc de financer le stade de recherche, de développement et de mise au point d’un nouveau produit ou service (R&D, prototype, test…). Ces levées ont lieu lors de la création de la société. Les besoins à financer sont majoritairement constitués par: les salaires, les outils et équipements (ordinateurs, logiciels, hébergement web…), et les dépenses de fonctionnement de l’entreprise (bureaux, frais de gestion, frais de recrutement…). En général, les levées de fonds en pré-seed n’excèdent pas quelques centaines de milliers d’euros. Il faut éviter de lever des sommes trop importantes par rapport à la valorisation du projet, au risque de se retrouver fortement dilué dès la première levée (ce qui compliquera les suivantes).
Capital-risque / seed : Le premier tour de table est une levée de #fonds qui doit permettre à une entreprise de financer son premier développement commercial. La première version du produit ou service est donc au point, et prête à être mise sur le marché. Pour envisager un premier tour de table, il faut avoir un produit ou service finalisé. Les besoins à financer dans le cadre d’une levée de fonds en seed sont généralement constitués par: les dépenses liées à l’acquisition de clients, le recrutement des équipes de vente et de support, ainsi que toutes les autres dépenses déjà en place. Les fonds levés dans un premier tour de table sont généralement compris entre quelques centaines de milliers d’euros et un million d’euros.
Capital développement / levées de fonds en série A : Ces opérations sont destinées à financer l’accélération de la croissance de l’entreprise, à la fois interne et externe. Pour envisager une levée de fonds en série A, il faut avoir un produit ou service sur le marché et qui suscite de l’intérêt, ainsi que des perspectives de développement et une vision claire de l’avenir. À ce stade, l’entreprise génère déjà du chiffre d’affaires. La série A s’adresse principalement aux entreprises qui veulent se développer sur leur marché à l’échelle nationale. Les fonds levés dans le cadre d’une série A s’élèvent généralement à quelques millions d’euros.
Capital développement / levées de fonds en série B : Ces opérations permettent à une entreprise de poursuivre son développement, et de commencer à envisager de s’internationaliser. Ici, l’objectif pour l’entreprise est de changer d’échelle. Pour envisager une levée de fonds en série B, il est nécessaire que l’entreprise ait un business model qui fonctionne, un modèle scalable et que son activité peut s’internationaliser. Les levées de fonds en série B ont notamment pour objectif de financer le développement à l’international, de racheter des concurrents, de recruter de nouveaux talents. Les fonds levés dans le cadre d’une série B s’élèvent généralement à plusieurs dizaines de millions d’euros. À ce stade, les entreprises intéressent des fonds qui disposent de moyens conséquents.
Il ne s’agit pas du stade ultime de la levée de fonds, les séries peuvent se poursuivre sans limite : série C, série D, série E… Jusqu’à envisager une entrée en bourse.
Il s’agit de retenir que la levée de fonds s’adresse avant tout aux entreprises à fort potentiel de développement. Les investisseurs peuvent être intéressés par plusieurs profils d’entreprise, entreprises à très fort potentiel de croissance (capital-risque) ou entreprises dégageant déjà une rentabilité conséquente (capital-développement).
De quels investisseurs parle-t-on ?
Selon la maturité du projet, les #investisseurs participant à la levée de fonds seront différents. Nous trouverons:
Les fonds d’amorçage : ils interviennent avant ou conjointement aux Business Angels (mais avant les investisseurs en capital-risque). Ils participent aux premiers tours de table et financent le démarrage de l’entreprise. Il s’agit souvent de la première aide financière que reçoivent les jeunes entreprises.
Les Business Angels : ce sont des personnes physiques qui investissent leur argent personnel sur des montants souvent peu élevés et interviennent tôt dans le projet d’entreprise, généralement entre l’apport du fondateur et ses proches (la Love money) et l’arrivée plus massive de fonds. Il s’agit souvent d’anciens chefs d’entreprise ou cadres qui considèrent cet investissement comme une aventure. Ils ont tendance à se fonder sur la personnalité du fondateur, sur l’équipe, sur le projet plus que sur des ratios financiers.
Les investisseurs en capital-risque : ils investissent l’argent des autres par l’intermédiaire d’un fonds, sur des montants souvent très élevés. Ils interviennent généralement plus tard, quand le projet est à un stade plus avancé et recherchent un retour sur investissement élevé, au moins 10 fois la mise initiale.
Les fonds de capital développement : ces fonds financent des entreprises en forte croissance, déjà bien développées, dégagent une rentabilité intéressante et qui ont besoin de fonds très importants pour poursuivre leur croissance.
Les avantages de la levée de fonds
La levée de fonds n’est pas assimilable à un prêt, il n’y a ni remboursement de capital ni paiement d’intérêts. La principale rémunération des investisseurs est constituée de la plus-value qu’ils réalisent lorsqu’ils cèdent leurs parts. La levée de fonds ne nécessite par ailleurs pas de garanties personnelles.
Les fonds propres de l’entreprise sont renforcés mais l’entreprise ne contracte pas de dettes pour autant. D’un point de vue financier et comptable, la levée de fonds est donc extrêmement positive.
De plus, les investisseurs apportent souvent également un accompagnement, une expertise, un carnet d’adresses, un conseil en termes de gestion et d’organisation.
En contrepartie, évidemment, vous subissez une dilution de votre part dans l’entreprise.
Les différentes étapes de la levée de fonds
1) Rédaction du business plan et de « l’executive summary » et préparation des présentations
Avant de vous lancer dans la recherche d’investisseurs, vous devez impérativement en premier lieu rédiger un executive summary (résumé du projet tenant sur une seule page) et un business plan (présentation détaillée du projet illustrée à l’aide de chiffres et d’études poussées).
2) Estimer la valeur de l’entreprise
Les méthodes diffèrent selon la taille de l’entreprise, plus elle est récente et petite plus il est difficile d’avoir une image précise de ce qu’elle vaut. Les méthodes utilisées pour valoriser les entreprises sont différentes pour chaque cas.
3) Sélectionner les investisseurs
Il existe de nombreux de nombreux répertoires, celui-ci par exemple : https://francedigitale.org/publications/analyse-next40
4) Envoyer « l’executive summary » aux investisseurs sélectionnés
5) Envoyer le business plan aux investisseurs intéressés
La réponse des investisseurs arrive généralement rapidement, en moins d’un mois. Ce sont les étapes suivantes qui sont les plus longues.
6) Premières recherches de l’investisseur et organisation de réunions avec les investisseurs qui veulent en savoir plus
Les investisseurs ne vont évidemment pas s’engager au hasard, ils vont faire des recherches poussées dans diverses domaines (financier, juridique, propriété intellectuelle) pour voir où en est le projet. En somme, ils veulent évaluer le risque que constitue un investissement dans telle entreprise et les perspectives de rentabilité. Il n’est pas rare qu’ils demandent à rencontrer des fournisseurs ou des clients. Cette étape prend souvent plusieurs mois.
7) Négociation des conditions de l’opération
Il s’agit de se mettre d’accord avec les investisseurs potentiels sur les conditions de l’opération. (montant de l’opération, répartition du capital, modalités du pacte d’actionnaire, gouvernance de l’entreprise…)
8) Les Due #Diligence
Lorsqu’un accord préalable est trouvé mais avant l’accord définitif, commencent les Due Diligence. L’investisseur réalise les dernières vérifications sur les chiffres que vous lui avez donnés, sur la véracité du Business Plan, sur l’équipe dirigeante. La longueur des Due Diligence dépend bien sûr de la taille et de la nature de l’entreprise.
9) Finalisation de l’opération
Vous recevez les lettres d’intention. Lors d’une réunion de finalisation le pacte d’actionnaire est signé et les fonds sont remis à la société.
Une levée de #fonds est une étape importante dans la vie d’une entreprise, qu’il s‘agisse de lancer un projet ou de donner une nouvelle impulsion. La levée de fonds ne consiste pas simplement à demander des #financements et à les utiliser librement. Il s’agit d’un processus qui répond à un ensemble de règles et de codes qu’il faut maîtriser. D’où le rôle d’un #expert-comptable.
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